blandine leroy nantes

Le désir

Le désir

Spinoza nous dit « Le désir est l’essence de l’homme »

Nos désirs nous poussent à agir, nous donnent le sentiment d’être pleinement vivants. L’absence de désir nous éteint à petits feux, est un symptôme majeur des états dépressifs.

Mais le désir est subtil. Il peut nous conduire à une insatisfaction permanente, à des addictions, à de l’envie et de la jalousie.

La plupart de nos bonheurs proviennent de la satisfaction de nos désirs, la plupart de nos malheurs aussi!

Les études scientifiques les plus récentes nous montrent que notre cerveau primaire, le striatum donne l’impulsion de nos désirs fondamentaux (nourriture, sexe, reconnaissance sociale, soif d’information). Cette quête est récompensée par la substance chimique du plaisir: la dopamine.

Nous avons un cerveau nommé désir.

« Notre cerveau est configuré pour en demander toujours plus, même quand ses besoins sont satisfaits » Sébastien Bohler

En étudiant les cerveaux de certains poissons, rats ou grands primates, on a pu observer un phénomène capital: le circuit de la récompense.

Chaque fois que notre quête est assouvie, le striatum libère une molécule qui apporte du plaisir: la dopamine. Celle ci renforce les circuits de commande neuronaux.

Les neuroscientifiques ont aussi remarqué que le striatum n’a pas de limites; il nous pousse à rechercher toujours plus de plaisir.

« Notre cerveau est configuré pour en demander toujours plus, même quand ses besoins sont satisfaits » écrit Sébastien Bohler.

Ce schéma de programmation a une conséquence dramatique, nous ne parvenons à stimuler nos circuits de plaisir qu’en augmentant les doses!

Cette tendance au toujours plus est renforcée par un autre facteur: la comparaison sociale, inscrite dans nos gènes, qui nous incitent à posséder davantage que nos semblables.

La recherche de pouvoir et de statut social fait partie des 5 motivations fondamentales de notre striatum. La compétition et la domination sont inscrites au cœur de nos gènes afin de nous permettre d’obtenir davantage de nourritures, de bien matériels, de partenaires sexuels, de reconnaissance sociale.

Nous ne cessons de nous comparer aux autres. Des études ont montré que ce n’est pas tant le salaire absolu qui compte que le salaire relatif. Nous sommes surtout satisfaits quand nous gagnons plus que les autres. Cela avait été observé chez les singes qui reçoivent davantage de dopamine dans leur striatum lorsqu’ils obtiennent plus de nourriture que les autres, même si la quantité est moins abondante que ce qu’ils recoivent d’habitude. Rajoutons à cela que plus un avantage est éloigné dans le temps, moins il a de valeur pour notre cerveau.

Cultiver le désir et bien l’orienter selon Spinoza.

Le désir constituant l’appétit qui nous aide à augmenter notre puissance vitale, comment le cultiver?

C’est par l’observation minutieuse de nous même, par l’introspection que nous orienteront au mieux nos désirs.

Spinoza affirme que ni la volonté, ni la raison ne peuvent seules venir à bout d’un vice profond ou d’une addiction car ce sont deux facultés de l’esprit qui ne peuvent à elles seules lutter contre nos affects.

Pour cela, il faut mobiliser le désir, qui engage la totalité de l’être, à commencer par les sentiments et les émotions.

 » Un sentiment ne peut être contrarié ou supprimé que par un sentiment plus fort que le sentiment à contrarier ». On ne supprimera pas une addiction, ou même une haine, un chagrin, une terreur en se raisonnant, mais en faisant surgir un nouveau désir qui engage un affect positif puissant comme l’amour ou la joie »

 » Nous ne désirons pas une chose parce qu’elle est bonne, mais nous la jugeons bonne parce que nous la désirons »

A nous d’explorer notre individualité pour distinguer nos réels besoins, désirs, valeurs.

 

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